Aujourd’hui, 70 % de la consommation en eau mondiale est destinée à l’agriculture. Même si ce chiffre n’est que de 51 % en Europe (EEA, 2018), les marges de progrès restent énormes. Chaque 22 mars, la journée mondiale de l’eau a pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre à la valeur de l’eau. En tant qu’acteur de l’agriculture sous serre, Grodan s’associe à cet événement et depuis déjà 50 ans, l’entreprise innove continuellement dans l’objectif de mieux rationnaliser l’usage de l’eau des cultures sur substrat.
En culture sous serres, l’eau même si elle représente une charge relativement faible en matière de coût, comparée à l’énergie notamment, n’en est pas moins précieuse. Les règlementations relatives à son usage deviennent de plus en plus strictes et poussent les producteurs à reconsidérer leurs modes d’irrigation. Il y a encore 10 ans, les eaux de drainage qui représentent environ 30 % des apports d’eau d’une culture hors-sol étaient systématiquement rejetées. Mais ces eaux de drainage, chargées en fertilisants et en produits phytosanitaires, sont de plus en plus destinées à être réutilisées dans un objectif de zéro rejet à court terme. Aux Pays-Bas, l’échéance du zéro rejet est fixée à 2027. La culture sur substrat de laine de roche est un moyen d’y parvenir. Pour produire 1 kg de tomate en pleine terre, il faut en moyenne 60 litres d’eau. En culture hors-sol, les besoins en eau pour produire la même quantité de tomate sont très inférieurs. Ils descendent à 22 litres dans le cas d’une serre classique et peuvent passer en dessous du seuil de 15 ou 10 litres dans le cas de serres plus modernes utilisant un système de recyclage des eaux de drainage et d’autres outils de pointe. Les recherches entreprises par l’Université de Wageningen en installant une serre du futur de 7 500 m2 et en y associant les entreprises du secteur horticole dont Grodan, permettent de dégager des pistes d’avenir pour réduire encore davantage la consommation en eau. Parmi ces pistes, on peut évoquer celle de la génétique en sélectionnant des variétés capables de réduire la transpiration des plantes sans affecter le rendement. En augmentant la teneur en CO2 et en maintenant un climat optimal dans la serre, il est également possible de réduire la transpiration et donc d’abaisser les besoins en irrigation. L’option de collecter par condensation l’eau évaporée par les plantes est aussi envisageable, tout comme la récupération des eaux de pluies. En cumulant tous les effets positifs des outils de pointe mis en œuvre dans la serre du futur de Wageningen, les chercheurs néerlandais ont d’ores et déjà démontré que la consommation en eau pour produire 1 kg de tomate peut descendre jusqu’à 4 litres. Or avec des niveaux de consommation aussi faibles, on améliore très nettement l’efficience de l’eau et on diminue fortement le drainage. Dans des conditions idéales on peut espérer drainer à moins de 10% des apports, contre environ 30 % actuellement. Réduire le drainage est une étape essentielle pour tendre vers l’objectif zéro rejet.