Comment identifier et traiter le chancre bactérien

Le chancre bactérien (c’est-à-dire Corina), décrit pour la première fois en 1910 en Amérique du Nord, est causé par la bactérie pathogène Clavibacter (Corynebacterium) michiganensis subsp. michiganensis. Il s’agit d’un pathogène de la tomate (Lycopersicon esculentum) peu présent, mais très important et agressif, et que l’on trouve désormais dans de nombreux pays à travers le monde. Son apparition a tendance à être irrégulière, avec plusieurs années de faibles signalements, suivies d’années occasionnelles où la maladie atteint des proportions épidémiques dans l’une ou l’autre région du monde. Il est prouvé que la bactérie varie d’une souche à l’autre, certaines souches produisant des symptômes moins graves que d’autres. Si la tomate est la principale culture hôte, des infections naturelles ont également été signalées sur le poivron (Capsicum annuum), l’aubergine (Solanum melongena) et sur plusieurs espèces d’adventices de la famille des Solanaceae, par exemple S. nigrum, S. douglasii et S. trifolium. En outre, il a été démontré que plusieurs espèces d’adventices, y compris des plantes hôtes hors solanacées, servent de réservoirs épiphytes pour la survie et la dissémination du chancre, bien que l’on ne comprenne pas encore tous les aspects de ce phénomène et le rôle qu’il joue dans les épidémies de chancre bactérien.

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Bien que les plantes soient sensibles à tous les stades de croissance, les symptômes de la maladie sont rarement observés avant la nouaison sur les grappes 3-4. Cependant, il est important de se rappeler que le pathogène peut être transmis par les semences et, bien qu’il soit inhabituel d’observer des symptômes précoces pendant la production de la culture, le flétrissement peut se produire en particulier sur les plantes greffées et des lésions localisées peuvent également se former à la suite de la transmission de la bactérie dans des conditions d’hygrométrie élevée. Alors que ces semis infectés peuvent être rapidement tués ou produire des plantes faibles et rabougries, si les conditions sont défavorables à l’agent pathogène, les semis infectés peuvent initialement se développer en plantes apparemment saines sans symptômes évidents de la maladie. Ces infections latentes ou sans symptômes peuvent constituer un problème majeur pour la détection précoce en pépinière. Il est également important de se rappeler qu’à partir de lésions localisées, l’agent pathogène peut pénétrer dans la plante par des ouvertures naturelles (par exemple les stomates et les hydathodes), d’où il peut pénétrer dans le système vasculaire et devenir systémique lorsque la culture est manipulée (par exemple effeuillée / taillée). Rapidité d’expression des symptômes Le temps qui s’écoule entre l’infection initiale et l’apparition des symptômes visibles varie considérablement et des délais de 4 à 6 semaines et jusqu’à 3 mois entre les premiers foyers et la production de plants secondaire aux plantes adjacentes ont été observés précédemment. Des observations expérimentales ou non dans des cultures infectées ont montré que le délai entre l’infection et l’apparition des symptômes peut varier de 10 à 34 jours. Cela est probablement dû à une différence de température (la température optimale pour la croissance du pathogène se situe entre 24 et 27 °C, de sorte que des températures plus fraîches ralentiront la progression de l’infection), à l’âge de la plante (les plants replantés de 5 semaines semblent avoir une période de latence plus longue avant l’expression des symptômes que les transplants de 3 semaines) et au potentiel de l’inoculum (plus il y a de bactéries présentes au départ, plus le développement des symptômes est rapide).

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