À de faibles niveaux de rayonnement, nous pouvons apprendre à accepter des niveaux d’EC plus élevés dans la zone racinaire, en particulier si les plantes sont trop végétatives. Cependant, lorsque les niveaux de rayonnement dépassent 400 W/m2, la transpiration est stimulée par une augmentation significative de la température des feuilles. Lorsqu’ils augmentent encore (>700 W/m²), le refroidissement de la culture devient plus critique. À ces moments-là, les plantes ont besoin de plus d’eau que de nutriments et l’EC du substrat doit être gérée par une réduction de l’EC de l’eau d’irrigation ainsi que par une stratégie d’irrigation ciblée afin de limiter le stress pour la plante (tableau 1).
Tableau 1 : Niveaux acceptables d’EC dans le substrat par rapport aux niveaux prévus de rayonnement quotidien moyen (W/m²).
Radiation (W/m2) | EC substrate Tomato | EC substrate Cucumber | EC substrate Pepper |
200 | 8,0 | 5,0 | 6,0 |
400 | 6,0 | 4,0 | 5,0 |
600 | 5,0 | 3,5 | 4,0 |
800 | 4,0 | 3,2 | 3,5 |
1000 | 3,8 | 3,0 | 3,0 |
Le désir d’atteindre une « EC cible » conduit souvent les producteurs à sur-irriguer la culture. Il faut savoir qu’à chaque irrigation, la culture reçoit une impulsion végétative. Par conséquent, dans le cadre de votre stratégie d’irrigation, vous ne devez pas « courir après » l’EC du substrat si vous souhaitez vous orienter vers un pilotage génératif lors des journées « sombres et passives ».
Si la culture est décrite comme « trop végétative », le pilotage de la zone racinaire vers une EC élevée ou croissante et une teneur en eau faible ou décroissante poussera les plantes à entrer en production (impulsion générative), en particulier à des niveaux de lumière inférieurs à 400 W/m². Dans ces circonstances, une EC plus élevée est souhaitable pour contrôler la croissance, car la plante absorbera davantage de nutriments. Il en résultera une plus grande accumulation de matière sèche, ce qui se traduira par des plantes résilientes et moins vulnérables aux maladies.