Culture durable

De bons échanges pain-cube sont l’assurance d’avoir des plantes saines

Harriette Rademakers
20 juillet 2020

Sander Berkers, de la pépinière de plants de poivrons Moors, aime relever des défis et recherche constamment des opportunités d’améliorer le rendement, la qualité et la durabilité de sa production. La santé des plantes est essentielle, et elle commence par les racines. Avec la bonne association cube-pain, il s’assure de la bonne santé du système racinaire de ses plantes. Il a fait le choix d’un pain spécial poivrons, en combinaison avec les cubes NG2.0 correspondants

La pépinière de poivrons Moors a une superficie de 19 hectares, répartis sur quatre sites à Heusden-Asten et Someren. C’est une entreprise innovante, qui fait régulièrement l’actualité. Aux dernières nouvelles, Moors est en train de construire une serre de 5 ha à Asten, équipée de verres diffus. « Nous travaillons actuellement à rendre l’entreprise encore plus durable, et pour cela, nous avons choisi de construire une installation de biomasse qui commencera à tourner cet automne, alimentée par les déchets d’élagage et les déchets de bois locaux », explique Berkers, qui est responsable de la culture et de l’énergie au sein de l’entreprise.

Cette année, l’exploitation fait pousser la variété rouge « Red Wing » sur 14 ha et la variété jaune « Gialte » sur 5 ha. Les dates de plantation se situaient entre le 5 et le 11 décembre.

De nombreux essais

Aussi loin que Berkers s’en souvienne, le choix s’est toujours porté sur les pains et cubes Grodan. L’entreprise utilise aujourd’hui des pains Supreme. « Nous faisons souvent des essais avec Grodan. Il y a quatre ans, Grodan a mené un essai pratique chez nous. Nous avions fait pousser les plants sur des pains Vital hauts de 7,5 cm. Dans l’essai, ils étaient comparés aux pains Supreme de 10 cm de haut. »

Le pain plus haut donnait de meilleurs résultats que le pain standard de 7,5 cm de haut. « Un avantage important était que nous pouvions facilement arroser une fois de plus en début de matinée ou continuer d’arroser plus longtemps le soir. En raison de sa hauteur plus importante, il reste suffisamment d’oxygène dans le pain Supreme. Sur le long terme, la plante génère des racines plus saines. De plus, le résultat est encore plus fiable, car le pain Supreme est légèrement plus facile à gérer. » Berkers note néanmoins que les pains Vital n’étaient pas encore dotés de la nouvelle technologie NG2.0, tandis que les pains Supreme l’étaient. Les plants de poivron de Moors sont maintenant cultivés sur des pains Supreme depuis plusieurs années.

Des cubes uniformes

Berkers fait le choix délibéré d’un cube qui correspond au pain. Jusqu’à présent, la pépinière Moors a principalement fait l’expérience des cubes ProPaprika. Cette année, elle a mené un essai sur 1500 m2, dans lequel Berkers compare les cubes actuels avec les cubes Plantop NG2.0.

Dès le démarrage de la culture, il a constaté une amélioration. « Les cubes Plantop NG 2.0 présentaient des résultats légèrement plus uniformes. L’humidité et l’EC se sont avérées équivalentes entre les deux, que ce soit au sein du cube et entre les cubes », explique Thomas Peters, conseiller en culture pour le monde entier chez Grodan. Il a pris des mesures au démarrage de la culture à la pépinière de poivrons Moors.

Berkers a remarqué que l’enracinement au pied était meilleur au démarrage. Pendant la culture, il a constaté de bonnes possibilités de conduite de la culture, et il remarque que les cubes ne restent pas trop humides dans leur partie supérieure. « L’humidité et l’EC sont bien uniformes et mieux réparties sur la hauteur du pain. Mais ce qui distingue particulièrement le cube Plantop NG2.0, c’est la répartition des racines dans tout le cube. C’est vraiment un progrès. »

Normalement, Berkers opte pour un cube avec un double trou d’irrigation. « Avec le double trou, nous plaçons l’arrivée d’eau d’irrigation aussi loin que possible du trou de la plante. Ainsi, l’eau goutte bien dans le cube et le pied de la plante reste sec. »

Jusqu’à présent, il constate principalement les effets positifs de la combinaison du cube Plantop NG2.0 : l’humidité et l’EC sont très uniformes et mieux réparties sur sa hauteur. Au démarrage de la culture, son enracinement au niveau du pied était meilleur.

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Un fonctionnement en symbiose du cube et du pain

Berkers est également satisfait de l’interaction entre le cube Plantop NG2.0 et le pain Supreme. « Pour un bon enracinement, il est important que le pain soit également humide en haut, afin que les racines n’aient pas d’abord à traverser un désert. Par contre, il n’est pas bon non plus que le pain soit trop mouillé, car cela provoque des maladies telles que le Pythium. Il faut donc trouver un cube qui évolue en symbiose avec le pain. »

Le passage des racines du cube au pain se déroule bien. « Cela se traduit par des produits de bonne qualité et une bonne santé des plantes. Par exemple, nous ne souffrons pas de pourriture apicale lorsque le développement racinaire est satisfaisant. » Il ouvre quelques pains toutes les deux semaines pour voir comment les racines se développent dans le pain, et observer leur couleur et croissance.

Son expérience a appris à Berkers que le cube joue notamment un rôle important pendant la première phase de la culture. Mais les cubes conservent également leur importance en été et en automne. « Ils doivent continuer à refléter l’hygrométrie du pain. » Thomas Peters souligne qu’il est important pour cela de surveiller en permanence le cube.

 

Capteurs

Les capteurs iront comme un gant à l’horticulteur qui souhaitent avoir la main encore plus verte en s’aidant de mesures exactes. Il dispose de toute une gamme de capteurs suspendus aux plantes pour optimiser le climat de la serre. Cela vaut aussi pour le substrat dans lequel évoluent les racines. Il disposait de l’humidimètre de Grodan depuis des années, et lorsque le GroSens est arrivé sur le marché, il figurait parmi les premiers à mesurer l’humidité et  l’EC. Chacune de ses serres est équipée de quatre capteurs Grosens.

« Avec le GroSens, vous pouvez mesurer à davantage de hauteurs différentes. Les six premières semaines, nous avons mis la moitié des capteurs dans le cube et l’autre moitié dans la partie supérieure du pain. Les plantes s’enracinent ensuite pendant deux semaines puis répartissent leurs racines à travers le pain. Après cette période initiale, nous avons déplacé les capteurs en position normale – en bas et au milieu du pain, et nous utilisons les valeurs mesurées pour déterminer combien arroser. »

L’horticulteur reste confiant sur le déroulé du reste de la saison. « Les bouchons, les cubes et les pains sont en laine de roche avec la même nouvelle technologie NG2.0. Le cube continuera de contribuer à la croissance des plantes jusqu’à la fin de l’année », prédit Peters sur la base de son expérience pratique.

 

 

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